A force de voyager dans différents pays et de voir les clubs de plongée fonctionner, on en vient à savoir exactement quoi chercher et évaluer pour bien choisir un club de plongée. V
Comment bien choisir son club de plongée ? Pour bien choisir son club de plongée, il faut évaluer l’organisation (respect des horaires et rangement matériel), l’hygiène (nettoyage matériel), la qualité de l’équipement (révision et état général), sens éthique (feeding, éco-responsable) et contrôles des niveaux de plongée et assurance.
Critère N°1 : l’organisation
A votre arrivée sur la destination plongée, la première journée est souvent consacrée à repérer les lieux et l’environnement. Prenez donc le temps de passer observer l’organisation du ou des clubs que vous avez listés avant de partir. Vous pourriez être étonné. Gestion du matériel :La préparation, mise à disposition, rangement et nettoyage des équipements de plongée sont-ils bien organisés ? L’indice le plus important à observer, c’est la gestion des bouteilles de plongée pleines et vides. Si Le club qui n’a pas de système de balise sur la bouteille (ex : bouchon sur la bouteille = pleine / bouchon enlevé = vide) ou de balise/identification au sol pour ranger les bouteilles, partez. C’est juste la base dans la gestion d’un club de plongée et il est à prévoir des soucis sur le bateau, avec des bouteilles chargées en lieu et place des bouteilles pleines. Respect des horaires : généralement, nous n’aimons pas être pressé en plongée, pour s’équiper, descendre etc. Seulement, parfois on rejoint des amis ou de la famille après les plongées. Alors, quand le club prend du retard sur son planning de plongée et ne rentre pas au port dans les délais communiqués, c’est pénible. La question étant de savoir si c’est fréquent ou non…
Critère N°2 : l’hygiène
Un des éléments de base également est la propreté générale du club de plongée (les locaux commerciaux, magasin et espace d’accueil), la présence de bacs de nettoyage et dessalages des équipements et routine de désinfections des équipements mis en location. Si les locaux sont sales, fuyez. C’est la vitrine du club, donc s’ils n’y font pas attention, aucune chance qu’ils fassent attention à l’hygiène des équipements. Ensuite, s’ils n’ont pas de bacs pour laver les équipements…peu de chance qu’ils entretiennent correctement leur matériel. Rédhibitoire également. Le plus difficile à vérifier, c’est leur routine de désinfection. Normalement, ils doivent après chaque utilisation de combinaison, détendeur et masque, les faire tremper dans une solution qui désinfecte les équipements. Amusez-vous à poser la question, vous verrez qu’ils sont peu nombreux à le faire…en général l’odeur parle d’elle-même.
Critère N°3 : Qualité de l’équipement
Ce qu’il est facile de faire lorsque vous sélectionnez un club de plongée c’est regarder discrètement les équipements mis à disposition et leur état.Révision des équipements :Sur le gilet, regardez l’état des purges rapides. Si les ficelles sont cassées et n’ont pas d’embout pour les trouver facilement si nécessaire, c‘est un mauvais signe. Si les ceintures de plongée sont usées et se ferment mal, carton rouge. Si les joints toriques sur les bouteilles sont en très mauvais état, là non plus, ce n’est pas bon signe. Confort : parfois (souvent ?), les équipemets de plongée ne sont pas adaptés au plongeur: les palmes sont trop grandes ou trop petites, le masque prend l’eau ou fait énormément de buée, la combinaison et/ou le gilet est trop grand ou trop petit, l’embout du détendeur est très abimé et tint mal en bouche…Plus il y a d’équipements qui impact négativement le confort du plongeur, moins le plongeur est disponible mentalement à gérer le stress u événements imprévus au cours de la plongée. Il vaut souvent mieux payer 3 euros de plus une ondée mais avoir un équipement adéquat.
Critère N°4 : Sécurité
La plongée sous-marine n’est pas plus risquée qu’une autre activité sportive, à la condition de respecter les règles. Un club de plongée doit être exemplaire en la matière. Les choses que j’ai observées plus d’une fois, sont les suivantes :
Plongée au-delà des prérogatives
Un club de plongée qui vous encourage à descendre plus bas que ce que votre certification/niveau autorise, refusez. Certains clubs vous expliquent qu’en présence d’un guide, il est possible de plonger plus profond que vote niveau. Je trouve cette affirmation quelque peu téméraire. Que se passe-t-il si vous subissez un accident et que le guide de plongée nie la version où il vous a explicitement dit que c’était de sa responsabilité de vous emmener en profondeur ? Votre assurance plongée ne fonctionne plus. D’ailleurs, a-t-il seulement vérifié votre niveau de plongée en milieu naturel avant de vous le proposer ? Pour prendre un exemple personnel, j’ai effectué mon baptême de plongée en Thailande, et nous sommes descendus à 12 mètres à Kho Tao, sans passage en piscine, et mon compagnon a fait une panne d’air, il s’en est rendu compte et a foncé sur l’instructeur lui signaler en lui montrant son manomètre. Heureusement que nous étions à peu près dégourdis pour des débutants complets. Il a oublié de vérifier notre consommation d’air, sur notre toute première plongée. Cela peut arriver. Croyez bien que depuis, la sécurité nous y sommes très attentifs depuis.
Brief sécurité
Autre erreur, l’absence de brief sécurité sur le site de plongée, la profondeur maximale, les binômes, les niveaux des plongeurs, les courants, la faune et la flore potentiellement dangereuses pour l’homme, la température, les procédures de remontées d’urgence en cas d’accident, les équipements de secours emportés par les plongeurs en cas de défaillance, qui sont les plongeurs secouristes, la mise à l’eau et ce qu’il faut éviter, où sont les équipements de premiers secours sur le bateaux , les mélanges gazeux utilisés par les uns et les autres ect. Avez-vous seulement déjà eu un briefing complet en la matière ? Peu probable, c’est vraiment très rare que tous les aspects soient couverts. Pour autant on y sera attentif. Autre histoire vraie : le capitaine du bateau, qui semblait déjà très peu intéressé de savoir si tous ses plongeurs étaient à l’eau et où ils se trouvaient, a donné le signal à un plongeur de faire sa bascule arrière. Le plongeur est tombé sur un autre plongeur, qui avait décidé de faire du snorkling (semble-t-il) au niveau des entrées à l’eau car il a reçu le plongeur sur sa bouteille. Le plongeur qui a fait sa bascule arrière, avait mis la main derrière sa tête. Ses doigts et sa cagoule ont protégé son crâne, quand il est venu s’entrechoquer sur la bouteille du plongeur dans l’eau. Une chance inouïe pour les deux plongeurs. La seule blessure à déplorer est un hématome sur les doigts du plongeur en bascule arrière. Dans ce presque accident, non seulement le capitaine était nouveau, il ne se préoccupait pas de gérer les plongeurs pour s’assurer qu’ils soient tous devant, à l’ancre après leur bascule, mais en plus, il n’y a eu, aucune consigne de donnée sur la mise à l’eau et le comportement à adopter. EN temps normal, la mise à l’eau se fait en bascule arrière après signal du capitaine, qui demande au plongeur si tout va bien, puis lui demande de se diriger vers l’ancre ou l’avant du bateau pour être sûr de libérer l’espace de mise à l’eau pour la prochaine plongée.
Plongée d’acclimatation
Parfois, les clubs en lisant votre divelog vous emmène dès la première plongée de reprise, sur un site de plongée demandant un niveau de plongée expérimenté. Dans le dossier complet relatant les risques de plongée, nous avons communiqué sur les statistiques du DAN. De très loin, les accidents de plongée arrivent le premier jour de plongée lors d’u séjour ! Une plongée d’acclimatation et d’observation des guides/instructeurs de plongée est un passage obligé pour vérifier les niveaux en milieu naturel.
Critère N°5 : Éthique
Vendre du rêve
Promettent-ils de voir des choses incroyables pour pousser à l’achat ou sont-ils honnêtes quant au caractère imprévisible de mère nature ?
Feeding
Le feeding est une très mauvaise pratique au regard e l’écologie. Les clubs de plongée qui pratiquent le feeding ont peu de considération pour l’éco-système marin et ne doivent pas être subventionnés.
Ecologie
Le club de plongée est-il écoresponsable et fait-il attention à respecter la nature ? Comme demander aux clients de ne pas mettre de crème solaire, de ne pas utiliser d’équipements à usage unique, de ne pas prélever
Critère N°6 : Vérification des certifications, divelog & assurance
Une attitude négligente à l’égard des certifications et autres papiers d’usage peut indiquer une attitude négligente à l’égard de tout le reste. Le club de plongée doit vous informer si une assurance est comprise dans le cout de la plongée. A défaut, ils doivent vous demander si vous en avez une. Dans le cas où un club vous dit qu’une assurance en option n’est pas nécessaire, sachez que les conséquences d’un accident n’engageront que vous si cela devait arriver ! N’écoutez pas ces bêtises et quittez le club. Ce serait un très mauvais conseil.Ensuite, le club doit vérifier votre niveau de plongée et votre certification. Cela parait évident, mais ce n’est pas toujours le cas. Cela permet notamment de s’assurer que les niveaux sont homogènes et les sites de plongée adaptés aux niveaux.