La Plongée Sous-marine Est un Sport Dangereux: Vrai ou Faux ?


Comme dans tous les sports, il y a des risques. Les humains ne sont pas faits pour respirer sous l’eau, ce qui signifie qu’un plongeur dépend entièrement de l’équipement, des compétences et de sa formation pour assurer sa sécurité. Cette vérité, même si elle peut sembler effrayante, ne devrait pas décourager les curieux qui voudraient s’essayer à la plongée sous- marine. Cependant, elle devrait encourager les plongeurs à aborder ce sport avec le respect qu’il mérite. La plongée sous-marine n’est pas dangereuse tant qu’un plongeur est bien formé, qu’il s’assure de suivre les règles de sécurité, qu’il utilise et entretient son équipement correctement et qu’il plonge dans un milieu et une profondeur concordants avec son son niveau d’expérience.

Quelles sont vos chances de mourir en plongée sous-marine ?

Si vous avez un enfant qui commence la pratique de ce sport, il est évident que vous allez vous poser cette question: quelle est la probabilité de mourir en plongée sous-marine ? Selon le « Diver’s Alert Network (DAN) 2010 Diving Fatalities Workshop Report », la chance de subir un accident mortel en plongée est de 1 pour 211 864 plongeurs, soit 0,000005%. Selon la Fédération française d’études et de Sports Sous-Marins (FFESSM), le risque de subir un accident en plongée (mortel ou non) est de 1 pour 2000 plongeurs soit 0, 0002%. Que ce chiffre vous semble élevé ou non est une question d’opinion personnelle, mais mettons ce chiffre en perspective en examinant les taux de mortalité d’autres activités.

Les risques de la plongée sous-marine en comparaison avec d’autres activités

– 1 conducteur immatriculé sur 5 555 aux États-Unis sur 555 est décédé dans un accident de voiture en 2008 (www.cenus.gov).- 1 femme enceinte sur 7 692 est décédée des suites de complications de la grossesse en 2004 (Centre national des statistiques sanitaires).- 1 saut en parachute sur 116 666 s’est soldé par un décès en 2000 (United States Parachuting Association).- 1 coureur de marathon sur 126 626 est mort d’un arrêt cardiaque soudain lors d’un marathon entre 1975 et 2003 (Conseil national de sécurité).
Statistiquement, la plongée sous-marine semble donc une activité plus sure que de conduire un véhicule, d’avoir un enfant, le parachutisme ou la course d’un marathon.
Si vous prenez le temps d’étudier les rapports annuels d’accidents du DAN disponibles sur leur site internet, vous pourrez constater que la plupart des accidents de plongée mortels sont liés à un manque de formation ou à une attitude négligente du plongeur au sujet de sa sécurité. On peut donc imaginer que si votre formation est appropriée et que vous restez humble quant à vos capacités au cours de la pratique de ce sport, le risque d’accident sera encore plus faible.

Facteurs les plus courants contribuant aux décès de plongeurs

Il existe trois principales causes racines aux accidents mortels et toutes les trois sont tout à fait évitables. En fait, si un plongeur respecte les consignes de sécurité enseignées pendant sa formation, aucun de ces facteurs ne devrait être un problème.

1. Maladie ou pathologie préexistante chez le plongeur (le plus important)

Avant de commencer la formation de plongée, les futurs plongeurs reçoivent un questionnaire médical et/ou font un bilan de santé qui, s’ils répondent honnêtement, devrait soulever tout problème médical présentant une contre-indication à la pratique de la plongée sous-marine. De plus, les plongeurs responsables, suivent et sont attentifs à leur santé, de sorte qu’ils se font examiner régulièrement avant les séjours plongée.

2. Mauvais contrôle de la flottabilité

Un mauvais contrôle de la flottabilité est un problème courant chez de nombreux plongeurs. Les formations initiales sont souvent très courtes et ne permettent pas aux plongeurs de maîtriser leur gilet avec suffisamment d’efficacité. En complément, trop souvent les plongeurs survolent la théorie de la plongée et ne saisissent pas le concept de changement de pression ambiante, qui affecte la flottabilité des plongeurs à la remontée ou à la descente. Si ce sujet n’est pas clair, ou si un plongeur n’a tout simplement pas développé la capacité physique/intellectuelle de contrôler correctement sa flottabilité, il doit plonger accompagné d’un guide ou d’un instructeur, jusqu’à être complètement à l’aise.

3. Remontée trop rapide à la surface

Les remontées rapides sont dues à un mauvais contrôle de la flottabilité, une perte du lestage ou à la panique des plongeurs. Un mauvais contrôle de la flottabilité doit être adressé par une formation prolongée.Une perte de lestage arrive, en dépit des contrôles préliminaires à la mise à l’eau, mais encore une fois, une bonne formation et un système de binôme efficace, doivent permettre de contrôler la remontée sans que cela présente un risque pour le plongeur.Une panique, en revanche, est plus compliquée à encadrer car elle peut survenir chez un débutant ou un plongeur expérimenté, si une succession d’événements met le plongeur dans un état de stress important. Par expérience, il y a deux moyens de prévenir une panique:

Discuter avec son binôme et respecter les conditions de plongée à deux

TROP souvent, les binômes se perdent, se distancent et ne se regardent pas. Si les binômes plongent et restent à environ 1 ou 2 mètres maximum de distance, se regardent régulièrement et communiquent sur leurs sensations, leurs craintes ou inconforts avant, pendant et après la plongée, le risque de panique est quasiment nul. Le binôme vous prendra en charge avant que le stress devienne incontrôlable.

Etre lucide et savoir annuler, reporter ou arrêter une plongée

Les plongeurs, avant toutes choses, sont responsables de leur sécurité. Par conséquent, si un éléments physique, matériel ou mental ne permet pas de plonger en pleine possession de ses moyens, le plongeur doit refuser ou arrêter la plongée. Il faut savoir écouter son instinct, il est souvent de bon conseil.

Maladies et accidents courants en plongée sous-marine

Les maladies les plus courantes liées à la plongée sont le barotraumatisme de l’oreille, le mal de décompression et la surpression pulmonaire. Ces accidents de plongée peuvent généralement être évités avec une bonne formation. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre dossier complet sur la question.

Charlotte - Reef Addict

Dive Master, je me passionne pour le monde marin et ses richesses. Je me forme continuellement et me renseigne sur comment limiter et lutter contre l'impact de l'homme sur l'éco-système marin.

Recent Posts